Waterfall – Vendredi 29 avril
Nous avions décidé de passer la matinée à vraiment nous reposer, à l’abri du soleil, puis de manger un petit bout avant d’attaquer une petite marche pour atteindre les chutes d’eau du coin.
On a quand même enfourché nos motos, histoire de nous épargner quelques précieuses minutes de marche mais nous avons été contraints de terminer le périple à pieds, le chemin d’accès devenant impraticable pour les deux roues. Tout le monde, qu’on croisait dans l’autre sens, avait un guide, nous on y a été sans, c’était pas plus mal. Les enfants du bord de la route étaient toujours là pour nous guider et nous remettre dans la bonne direction, tous contents de voir passer par chez eux des étrangers.
Arrivés là-bas, le jeu en valait la chandelle ! Une belle chute d’eau dans laquelle on a osé aller se tremper même si on était pas rassuré à 100%...
Le soir, même chose que les précédents…
Taytay – Samedi 30 avril
L’aventure continue, départ pour Taytay. Nico était pas très chaud de continuer notre chemin vers le nord (encore s’éloigner plus de Puerto Princesa alors que le retour approche…) avec sa moto, peut-être un mauvais pressentiment mais on l’a quand même convaincu. Petit détour à la station essence et vérification de l'état de la moto.
On a dû se retaper les 23km de piste dans l’autre sens pour reprendre la route de Roxas et continuer vers Taytay. La piste est passée encore assez rapidement et là à 15km après Roxas, Nico s’est vu contraint de s’arrêter sur le bord de la route, sa roue arrière ne tenait plus. Le bruit qu’elle faisait était devenu incessant et elle n’était plus fixée correctement ce qui faisait frotter le plateau de la chaîne contre le cadre. Après avoir vainement essayé de la fixer avec les quelques outils qu’on avait, on a abandonné, pas moyen de la réparer. Bien sûr, pas de réseau pour appeler l’agence de location, il fallait faire un choix : retourner vers Puerto Princesa et attendre qu’on sache appeler et faire réparer la moto ou l’abandonner sur le bord de la route et continuer l’aventure à 3 sur 2 motos. On a choisi la deuxième solution, se disant qu’on contacterait l’agence et qu’on leur expliquerait tout à partir de Taytay. Nous voilà partis, plus que 70 km à faire. Pas évident pour Nico qui est derrière Judi sur une seule moto et sur une route en travaux qui nous faisait passer de la route à la piste à de multiples reprises… Il faudra nous y habituer ! Arrivés à Taytay, on trouve rapidement l’hôtel que le Lonely Planet recommandait, juste en face du fort espagnol datant du 17ème siècle. C’est le plus classe pour le moment… Malheureusement, toujours pas de réseau, donc on demande à l’hôtel comment faire pour appeler. Leur téléphone fixe n’a pas de réseau non plus, classique… Il nous fallait acheter une carte SIM locale et la recharge qui va avec. Faisons comme ça. Une fois tout le matériel en notre possession, réseau occupé, normal… Après plusieurs tentatives, on a réussi à contacter l’agence qui ne nous en a pas vraiment voulu et qui a envoyé un pey de Roxas en camion pour récupérer le scoot’. Ca, c’est fait.
Nous sommes donc allé visiter le fort et faire un tour du village.(à droite, photo d'un jeepney, transport en commun bondé...)
C’est à ce moment-là que l’on a entendu des tambours et de la musique. On a découvert en fait qu’il y avait un festival de danses et de musiques organisé sur une petite place de la ville. On est donc allé boire une bière sur la terrasse d’une petite gaillole.
On y a rencontré un Américain qui est en mission dans le coin pour son gouvernement et qui vivait là depuis quelques mois. C’est là que l’organisateur du festival est venu nous causer et … qu’il nous a invité ce soir-là en tant que special guests VIP à son festival, à la bonne heure !
Un petit repas dans une autre gaillole et c’est parti pour la soirée ! L’organisateur nous a indiqué où nous asseoir, on était à la table VIP, avec les politiciens régionaux, devant trois, quatre cent Philippins ! La fête allait devenir de plus en plus folle.
Ca a commencé avec un défilé de miss !
On avait des bouteilles d’eau à la table mais on se demandait quand même si on pouvait boire des bières ou pas. L’Américain nous a dit qu’il n’y avait aucun souci à aller acheter quelques binouzes et se les boire à la table, il n’en fallait pas plus, faisons péter la Red Horse (bière locale à 6.5% d’alcool mais ayant le goût d’une pils) ! Un groupe de musiciens/chanteurs a commencé à jouer derrière nous et l’organisateur nous a présenté à toute la foule. C’est là qu’on a été invité à faire du chachacha avec les mamys de la politique de Taytay, génial ! S’en est suivi un lap dance avec ces mêmes dames, l’alcool et l’ambiance aidant à nous détendre de plus en plus et à profiter au maximum de l’occasion de se mêler à la population autochtone. On a gagné le concours de lap dance et on voulait nous filer le prix d’une centaine de piso (2-3€), on a refusé gentiment, on allait pas prendre l’argent des pauvres…
Le groupe a joué toute la soirée, jouant toute sorte de musique et nous faisant danser comme des dingues ! A un moment de la soirée, Nico s’est éclipsé. Plus tard il nous raconta que deux Philippines voulaient rentrer et avaient demandé à être raccompagnées. Il s’avéra que c’était deux aguicheuses et Nico s’est retrouvé dans un vieux karaoké à 5min en tricycle de là… Une fois qu’il eut compris l’astuce, il est revenu au festival…
Les enfants tournaient tous autour de nous, on a donc décidé de leurs offrir du Coca, ils étaient tous contents… A 4h du matin, la fête battait toujours son plein et certains avaient atteint un niveau d’alcoolémie élevé. Max a même aidé un vieux saoul à retrouver le chemin de chez lui, hilarant !
On avait pris un bungalow avec air conditionné, pas de chance à 5h du matin quand on est rentré, on a pas eu la présence d’esprit de le faire fonctionner, tant pis… Judi lui est rentré plus tard que nous, il a eu l’occasion de voir le levé du soleil en compagnie d’une Française qui faisait de l’humanitaire à Taytay… Hum.
Honda Bay – Dimanche 1er mai
Debout vers 10h du matin, la tête bien dans le cul mais remplie de souvenirs ! Un petit déjeuner à l’américaine : œuf, bacon, pain et confiture pour nous permettre de faire la route avec quelque chose de consistant dans le ventre. En effet, c’est le moment de retourner vers Puerto Princesa avec une escale prévue à Honda Bay, à une bonne centaine de kilomètres de Taytay.
La pluie ne nous a pas épargné, nous forçant à nous arrêter sur le bord de la piste, complètement trempée et glissante qui plus est. Max a testé, en freinant, sa roue avant a glissé et il s’est retrouvé sur le flanc, bien dégueulasse. Il était presque à l’arrêt et ne s’est donc pas fait mal, il était plus en train de se prendre un délire tout seul pendant qu’un des ouvriers du chantier l’aidait à remettre sa moto debout… Comme on avait plus que 2 motos, celui qui était tout seul sur sa moto avait le privilège de devoir porter un deuxième sac de celui qui conduit l’autre moto avec le troisième au cul, vous suivez ? L’averse passée, le ciel s’est dégagé et nous a permis de reprendre la route.
Entre Roxas et Puerto Princesa, la route est nickel, on a pu tracer à 70km/h tout en admirant les paysages qui s’offraient à nous.
Vous vous souvenez de l’hôtel dans lequel nous nous étions arrêtés pour attendre que la drache s’arrête ? C’était mardi… On voulait y passer la nuit mais notre budget ne nous le permettait pas, on a du prendre un bungalow dans un hôtel pas loin de là, qui était plus abordable. Pas de chance pour nous, cet hôtel ne dispose pas d’un restaurant, ni même d’un bar… Souper au premier hôtel donc après s’être trempé quelque peu dans la baie. Une bonne nuit s’imposait.
Puerto Princesa – Lundi 2 mai
Après une matinée sur la plage, on a fait le check out à midi et repris la route pour Puerto Princesa sous un soleil de plomb. Première mission une fois arrivés, retirer un peu d’argent pour terminer le séjour. C’est sur la route de l’ATM que l’on rencontre par hasard une Française vue à Taytay (pas celle de Judi, encore une autre). Elle nous a indiqué une pension dans laquelle elle avait séjourné avec vue sur la mer et pas cher du tout, en tout cas mieux que l’hôtel que l’on avait choisi le premier jour.
C’est le moment de rapporter les motos à l’agence, Nico a angoissé quelque peu à l’idée de ne pas récupérer son passeport qu’il avait du déposer en garantie. Finalement, les gonzesses de l’agence ne nous ont rien réclamé, à part le fait que l’on avait pas fait le plein d’une des motos comme on l’avait eue avec le réservoir full. Laisse tomber, déjà qu’on a terminé à deux motos, elles n’allaient pas nous avoir comme ça ! Négociations rapidement menées, on récupère le passeport et on prend un tricycle (première fois pour Max et Judi…) pour retourner à l’hôtel boire un coup sur le toit…
Dernier soir aux Philippines, on est retourné au restaurant du premier jour où on avait bien mangé et on a trouvé un petit bar après avec musique live… Bonne petite soirée pour clôturer une aventure de malade !
Retour – Mardi 3 mai
Réveil, notre avion est à 11h40. Arrivés à l’aéroport à 9h-9h30, on achète quelques bricoles pour liquider les derniers Piso, tout en gardant 600 pour payer une taxe d’aéroport à Cebu, notre escale du vol de retour.
C’est à Cebu que l’on s’est rendu compte que la taxe exigée dépassait largement nos malheureux 600 Piso. Heureusement, Max avait gardé des Euro qui nous ont sauvé la mise parce que, encore une fois, pas de système bancaire dans l’aéroport…
Le pauvre Nico expérimentait déjà des problèmes gastriques, il a pu tester toutes les toilettes de tous les aéroports, haha !
Le vol de retour fut long et pénible pour tout le monde dans un avion où on avait pas de place pour nos jambes.
Retour à Séoul, trois touristes dans le métro, en short, t-shirt et tongs, héhé… Minuit au kot, fin de l’histoire !
(Merci à Nico qui m'a aidé dans la rédaction des deux articles...)
Thanks for the info!!
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